by Manu404 » Wed May 12, 2010 1:00 pm
Je n'ai pas encore pris le temps de répondre a ce post malgré les mois d'existence, tout simplement parce que, comme la plupart des écrits de ESR, il faut les laisser reposer, lui offrir plusieurs lecture et cela, a différent stade de sa propre vie. Je l'ai lu pour la première fois il y a 3ans maintenant. Je le relis régulièrement, tout les mois +/- quand je m'ennuie, ainsi que sa Tétralogie sur le développement logiciel qui est tout simplement grandiose. enfin bref, je pense que 3ans sont suffisant pour laisser méditer un texte de cette importance et je vais donc me permettre très modestement de donner mon avis sur ce qui est considéré par beaucoup comme une pierre angulaire. Tout d'abord un petit avis générale, ESR est souvent caractérise par son pragmatisme, et ce texte ne déroge pas a la règle sauf sur certains points. En effet, le pragmatisme peux se définir comme suit :
[quote:d1f2899fc1]Le pragmatisme est une doctrine selon laquelle n'est vrai que ce qui fonctionne réellement.[/quote:d1f2899fc1]
Donc, une réflexion pragmatique est : 1 + 1 = 2
Ce qui veux dire que une réflexion du type : 1 + 1 = 1
N'est pas forcément fausse, tout dépend de quelle point de vue on le vois, d'un point de vue mathématique, et donc, pragmatique, c'est faux, maintenant, si on applique l’équation a une relation, on peux dire que deux personnes qui s'unissent forment 1 couple, l’équation devient donc "juste" dans ce contexte de réflexion. Cette seconde façon de voire les chose est un vision RMS des choses, et c'est ce qui différencie principalement l'OSI de la FSF ou RMS de ESR. ESR est don quelqu'un de pragmatique, non. A la lecture de ses textes, on se rend compte que ESR est en fait aussi pragmatique dans sa pensé que RMS. Ce qui n'en fait pas un mauvais ou moins bon hacker, ce qui ne veux pas dire que son avis n'a pas d'importance, mais juste que l’étiquette qu'on lui attribue est faussée. J'expliquerai pourquoi j’obtiens cette conclusion plus bas. De plus, il explique que l'on devient hacker, ce qui je pense est faux. J'expliquerai également pourquoi. Il décrit le hacker comme un personne construite de par son apprentissage ce suis est je pense, faux également. Il décrit aussi le manque le liens sociaux comme un bonne chose et souvent une conséquence de cette apprentissage, sauf que, le comportement du hacker est justement diamétralement opposé a cela.
Je vais prendre tout cela dans le sens inverse, en commençant par la dernière remarque pour enfin arriver a l'explication de son faux pragmatisme.
[b:d1f2899fc1][i:d1f2899fc1]Les liens Sociaux[/i:d1f2899fc1][/b:d1f2899fc1]
Le hackers a besoin de lien sociaux et en a même plus que la plupart de gens. Ces liens sont juste d'une nature particulière. Le hackers a toujours eu besoin de communiquer avec d'autres personnes, sans le hacker les BBS, IRC et autre moyens de CyberSocialisation n'existeraient pas. Je pense que la hacker n'a jamais eu la volonté de se couper des autres, il en est arrivé a cette situation contraint et forcé. En effet, alors que ses copains parlent de leurs exploits avec un nana le jours précédent, lui se demande comment le module X du kernel Y peut être optimisé. Lui cherche souvent a communiquer son savoir aux autres, c'est d’ailleurs un des principe de base du hacker, la transmission du savoir, consacré son temps a la communauté, ce sont ses interlocuteurs, peux soucieux de ses préoccupations, qui le rende non pas asocial, mais l’excluent tout simplement du groupe. Le hackers ne dira jamais non a quelqu'un qui lui tend la main, car lui, de par son expérience en terme de rapport au autres assez désastreuse, n'a plus envie de la tendre, sauf, aux gens "comme lui". D'ou les IRC et les BBS, c'est pour compenser le manque de lien sociaux qu'il a IRL, dû a une différence de centre d’intérêt, que les hackers se retrouvent entre gens ayant souvent +/- le même vécu et les même préoccupation.
Cette catégorisation comme associal est donc du au fait que, contrairement a la pluspart des gens, ses liens sociaux ne sont pas directement visible, la ou les autres se retrouvent physiquement dans un bar, les hackers, se retrouvent virtuellement, sur des chats. D’ailleurs, la définition de lien social est :
[quote:d1f2899fc1]Le lien social désigne en sociologie l'ensemble des relations qui unissent des individus faisant partie d'un même groupe social et/ou qui établissent des règles sociales entre individus ou groupes sociaux différents.[/quote:d1f2899fc1]
De plus, on ne cesse de dire que l'on ne se proclame pas hacker, mais que ce sont les autres qui nous attribue ce titre. Comment d'autre personnes pourraient-elles nous définir comme hacker si elles ne nous connaissent pas ? D'ailleur, en relisant la définition, ce terme de hacker, étant attribué par les autres, est en fait une preuve même de lien social du fait que c'est une règle qui régis les relation entre individu différent. Le fait même qu'il y ai des règles qui régissent le comportement d'un hacker, fait que il y a lien social, car si le hacker est seul, le seuls "règle" qu'il suis, sont les siennes, hors, ces règles ne sont pas ses règles, mais les règles définies par une communauté a laquelle on appartient. Ceci est la première contradiction chez ESR ou il mélange convictions et pragmatisme. ESR est convaincu que un hacker n'a pas de lien social, hors, les faits montre le contraire, et comble de tout, il dédie a ce sujet un livre entier de sa tétralogie. Je pourrais passer encore des heures et des heures a prouvé que le hacker est justement social, voir même hyper-sociable dans le sens ou il n'aura que rarement des préjugé sur les personnes contrairement a la pluspart des gens considéré comme sociable. Quelques exemples, qui s'argumentent d'eux même, IRC, BBS, transfert de compétence et de savoir, section Bar/Acceuil sur presque tout les forum de hacking, le rapport a son identité d'après les autres, l'obtention du titre de hacker, l'appartenance a un communauté, un HOW-TO sur comment le devenir.
[b:d1f2899fc1][i:d1f2899fc1]Le hacker se construit sur son savoir[/i:d1f2899fc1][/b:d1f2899fc1]
C'est, je pense, totalement faux. Pour devenir un hacker il faut avoir des prédispositions. Ces-dernières ne sont pas forcément être intelligent, beau, charismatique. Mais quelqu'un qui a 3-4ans démonte les radios dans toute la maison, pour voir ce qui se passe dedans par curiosité, sans forcément comprendre, mais au moin essaye, et souvent n'arrive pas a les remonter (la, j'en vois beaucoup qui vont se reconnaître), est déjà pré-disposé a ce type de passion. Pourtant, il ne sais pas ce qu'est un hacker et n'en a même jamais entendu parler, il fait cela par plaisir. On ne devient pas hacker parce qu'on le veux, on devient hacker parce que au fond de nous, une petite partie de notre cerveau l'est déjà. De plus, je parlais plus haut des liens sociaux, le vécu émotionnel et social de chacun impacte également beaucoup sur le fait que l'on sera ou non hacker. Un hacker n'est donc pas entièrement construit d'après son savoir, il faut (malheureusement) avoir certains prédisposition. S'en est de même avec un pilote de chasse, on a beau avoir autant de savoir et de compétence que l'on veux, si on est a moitié aveugle, on n'arrivera pas a grand chose... Quand on regarde dans les faits, la plupart des hackers connu aujourd’hui, avaient ces pré-disposions... Mais on souhaiterai que tous puisse le devenir, comme on souhaiterai tous être capable de devenir un violoniste virtuose... Il y a beaucoup de travail, je ne le nie pas, mais ce qui fera la différence entre un informaticie/developpeur/administrateur de génie et un hacker, c'est ce petit vécu et cette petite prédisposition (souvent, le plaisir apporté par la satisfaction d'une curiosité)
[b:d1f2899fc1][i:d1f2899fc1]Quand ESR s'embrouille[/i:d1f2899fc1][/b:d1f2899fc1]
Alors, certains me voient déjà venir, Microsoft.
Bon, ok, je vais pas dire que c'est mieux que linux, etc, etc. Sauf que, voyons les choses de manière pragmatique (a la ESR) et mettons de coté les combat OpenSource/Propriétaire. Le but d'un ordinateur est de rendre un service a l'utilisateur, le pc est a notre service et non l'inverse. C'est a dire, que il doit répondre a notre besoin, de la manière la plus performante. Je suis une famille classique, 1 enfant de 15ans, les parents on la quarantaine. Ils ont un ordinateur pour :
[list:d1f2899fc1]1. Traitement de texte
2. Jeux video
3. Internet[/list:u:d1f2899fc1]
Qu'est-ce qui répond le mieux a leur besoin ? window, pas forcément ultra rapide, mais qui fait ce qu'on lui demande dans le cadre d'une utilisation standard, on alors Linux, avec des mises a jours risquées du kernel tout les 2mois, des lignes de commandes, un nouveau système a apprendre,...
Il ne faut pas oublier, que beaucoup de gens, quand on supprime des icônes sur le bureau sont soit perdu, soit croient que le programme a été désinstaller.
Donc de manière pragmatique, je conseillerais Windows, en effet, l'environnement est connu, répond a leurs besoin, et final leurs coûtera moin chère que d'appeler un informaticien tout les mois, qui n'y connaîtra pas forcément plus et les facturera plus chère. (ce qui est la cas, un informaticien homeservice Linux est plus chère que le même mais sous windows).
Ensuite il parle du DotNet avec VB et C#, ok, je suis d'accord +/- avec lui. sauf que, quand on développe un logiciel, on tente de le faire pour le plus grand nombre, pour rendre service au maximum de personne. Et la majorité des ordinateurs sur le marché tournent sous windows. Donc, je développerai sous DotNet. A cela j'entend deux chose :
[quote:d1f2899fc1]" - Tu peux développer en Java, c'est multi plateforme"
" - Développe en C/C++ et compile pour chaque système"[/quote:d1f2899fc1]
Bon, le C/C++, ESR lui même, et je le rejoint sur ce point, dit que a partir du moment ou le temp de développement supplémentaire coûte plus chère que les gains de production, ça n'en vaut pas la peine. Alors perdre 2semaine a développer avec QT une interface qui me prendrait 1jours en Java ou en DotNet...
Ensuite le Java, ok, ESR le recommande, sauf que, Java est propriétaire lui aussi, nombre de libraires dans java le sont, c'est mieux que DotNet, ok, mais c'es aussi propriétaire. D'ailleur, la license de Java est assez particulière a ce sujet, et je conseil a tout le monde de la lire bien attentivement pour se rendre compte que le seul gain en Java par rapport au DotNet c'est l'interop, mais en rien le coté OpenSource de la plate-forme de développement. D’ailleurs, rien n’empêche de faire de l'open source en DotNet et de plus, Microsoft ouvre le code (petit a petit) des libriaires DotNet C#. Au moment de la rédaction de l'article (2004) ce n'était en effet pas encore le cas. Donc la encore, les convictions d'ESR prennent le dessus sur le pragmatisme.
Enfin je conclurai par le fait que, ce n'est que ma vision des choses et cela n'engage que moi. Ceci dit, cette réflexion a eu le temps de mûrir depuis ma première lecture, a la fois de ce textes, mais également des autres écrit par ESR. Je respecte, en tout cas, le travail fantastique accompli depuis des années par ESR qui est, je pense, non pas mon mentor, car je n'ai jamais voulu lui ressembler, mais une figure importante de l'open-source a laquelle je m'identifie le plus.
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